« Chaque début d'écriture est un retour à la case départ. Et la case départ c'est un endroit où l'on se sent très seul. Un endroit où aucun de vos accomplissements passés ne compte. »
Quentin Tarantino
Les départs sont très souvent synonymes de déchirement, de perte, de changement, de renouveau, de deuil... avec les années, des collègues arrivent puis partent. Maintenant, les piliers ne sont plus. L'une a quitté pour une nouvelle carrière il y a maintnant 3 ans, l'autre nous quitte la semaine prochaine pour relever de nouveaux défis... Deux âmes qui sont arrivées quasiement en même temps que moi, deux âmes fortes et solides, deux âmes heureuses et dévouées... elles ont faits de ce lieux de travail un endroit agréable et chaleureux...
Et moi, que vais-je devenir ? Mes remises en questions ont été effectuées et le changement n'est pas une option. Je me retrouve seule maintenant... Pas complètement, il y a les autres, mais sans ces deux âmes solides, je me sentirai seule... Du moins, actuellement, c'est comme ça que je me sens.
Chaque départ fait ressortir en moi la peur de l'abandon. Pourquoi je reste ? Qu'est-ce qui m'attache, m'enracine ? Vont-ils quitter tous, les uns après les autres...
Nous étions quatre qui ont commencé à travailler il y a près de 10 ans... il n'en reste que deux, dont une qui touche à la retraite. Je sais qu'il y a celles qui sont arrivées après... mais jamais nous retrouverons l'énergie et la complicité des débuts... Du moins, actuellement, c'est ce que je pense, que je sens.
Je suis là, avec ma peur. Heureuse pour ces femmes épanouies, heureuse pour leurs accomplissements, heureuse pour elles...
Comment ce poursuivra ce périple pour moi si à chaque gare une âme généreuse descend ? L'avenir ne sera plus le même. Il sera bien, mais différent. Impossible de le prévoir...
Crédit photo: Fleur d'âme