‘’L'empathie est une vertu publique obligée alors que l'indifférence est
un vice privé.’’
Jean-Luc Dion
Durant une
discussion avec une connaissance, ne me voyez-vous pas surprise d’apprendre qu’elle
dit n’avoir aucune compassion pour les autres, que leur malheur ne la touche
pas, qu’elle se fout de ce qui se passe dans le monde (ce pour quoi elle ne
regarde pas les nouvelles)… Comment est-ce possible? Il est vrai que j’ai longtemps
trouvé qu’elle ne semblait pas donner d’importance à l’autre, qu’elle était un
peu (parfois beaucoup) centrée sur sa propre personne. Ce n’est pas une
personne qui va vers les autres pour offrir, plutôt solitaire même, guidé par
sa propre philosophie de vie (parfois simpliste, mais comportant des aspects qui
méritent d’être exploité). Paradoxalement, il s’agit d’une femme qui aime qu’on
lui porte attention, qui ferait tout pour qu’on la remarque, qui veut son nom
en gros caractères sur une affiche, qui a de grands rêves d’être reconnus…
Comment y arriver? Être
indifférent permet de se protéger du malheur, mais limite les échanges de
bonheur? Le bonheur c’est contagieux non?! Vous savez tous les petits bonheurs
du quotidien qu’on partage avec ses enfants, son conjoint, ses amis, ses collègues
de travail… les petites victoires de la vie ! Les bons coups!
Personnellement, ça
m’émeut. J’ai souvent la larme à l’œil lorsqu’on témoigne de la générosité des
gens au téléjournal, lorsqu’une copine me raconte les exploits de son petit
dernier, lorsque mon enfant revient à la maison avec un prix… Je suis heureuse
pour lui et parfois triste aussi, telle une maman qui aime son enfant.
Cette situation est
bien triste. Le bonheur doit être partagé et c’est à travers l’autre que l’on
peut le faire et apprécier son propre bonheur. Doubler, voir tripler,
quadrupler le bonheur…
Cette personne fait
malheureusement partie des gens qui ont le bonheur difficile, qui a besoin de
faire des bilans fréquents pour voir le bon, qui est perpétuellement à la
recherche de nouvelle façon d’être heureuse…
Hier, j’ai trouvé
cette personne détachée, impatiente, sans vie… elle ne semblait pas complètement
bien dans sa peau, et ce, même si elle affirmerait le contraire. Un contenant,
sans contenu. Et des petits êtres qui gravitent autour dans cette tension et
cette indifférence.
Crédit photo: Fleur d'ame
Moi je pourrais pas être comme ça. Je suis un peu comme toi, super émotive devant des choses ou événements. Je me demande si cette personne est heureuse ?
RépondreSupprimerJe crois qu'elle est heureuse, un peu, pas tout le temps. Ses relations interpersonnelles sont souvent conflictuelles...
SupprimerDe l'extérieur, je n'ai aucunement le gout de me retrouver dans ses bottes.
Cette personne est sûrement malheureuse dans son coeur.
RépondreSupprimerLorsque nous sommes heureux, nous voudrions que tous le soient.
Aller vers les autres, être empathique, écouter attentivement lorsqu'on se confie à nous, c'est ça la vie, non ?
Je suis un peu triste pour cette personne. Elle se prive de tant de joies, car être à l'écoute des autres c'est de la joie qu'on emmagasine.
Marjo
De la joie qu'on emmagasine! Si vous saviez Marjo combien vos échanges m'apportent du bonheur. Le partage, n'est-ce pas du bonheur ? Donnez au suivant... puis ca vous revient toujours! ;)
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