jeudi 31 janvier 2013

Empathique face à l'indifférence.


‘’L'empathie est une vertu publique obligée alors que l'indifférence est un vice privé.’’
 
Jean-Luc Dion

 
 
Durant une discussion avec une connaissance, ne me voyez-vous pas surprise d’apprendre qu’elle dit n’avoir aucune compassion pour les autres, que leur malheur ne la touche pas, qu’elle se fout de ce qui se passe dans le monde (ce pour quoi elle ne regarde pas les nouvelles)… Comment est-ce possible? Il est vrai que j’ai longtemps trouvé qu’elle ne semblait pas donner d’importance à l’autre, qu’elle était un peu (parfois beaucoup) centrée sur sa propre personne. Ce n’est pas une personne qui va vers les autres pour offrir, plutôt solitaire même, guidé par sa propre philosophie de vie (parfois simpliste, mais comportant des aspects qui méritent d’être exploité). Paradoxalement, il s’agit d’une femme qui aime qu’on lui porte attention, qui ferait tout pour qu’on la remarque, qui veut son nom en gros caractères sur une affiche, qui a de grands rêves d’être reconnus…
 
Comment y arriver? Être indifférent permet de se protéger du malheur, mais limite les échanges de bonheur? Le bonheur c’est contagieux non?! Vous savez tous les petits bonheurs du quotidien qu’on partage avec ses enfants, son conjoint, ses amis, ses collègues de travail… les petites victoires de la vie ! Les bons coups!
 
Personnellement, ça m’émeut. J’ai souvent la larme à l’œil lorsqu’on témoigne de la générosité des gens au téléjournal, lorsqu’une copine me raconte les exploits de son petit dernier, lorsque mon enfant revient à la maison avec un prix… Je suis heureuse pour lui et parfois triste aussi, telle une maman qui aime son enfant.
 
Cette situation est bien triste. Le bonheur doit être partagé et c’est à travers l’autre que l’on peut le faire et apprécier son propre bonheur. Doubler, voir tripler, quadrupler le bonheur…
 
Cette personne fait malheureusement partie des gens qui ont le bonheur difficile, qui a besoin de faire des bilans fréquents pour voir le bon, qui est perpétuellement à la recherche de nouvelle façon d’être heureuse…
 
Hier, j’ai trouvé cette personne détachée, impatiente, sans vie… elle ne semblait pas complètement bien dans sa peau, et ce, même si elle affirmerait le contraire. Un contenant, sans contenu. Et des petits êtres qui gravitent autour dans cette tension et cette indifférence.
 
Crédit photo: Fleur d'ame

4 commentaires:

  1. Moi je pourrais pas être comme ça. Je suis un peu comme toi, super émotive devant des choses ou événements. Je me demande si cette personne est heureuse ?

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    1. Je crois qu'elle est heureuse, un peu, pas tout le temps. Ses relations interpersonnelles sont souvent conflictuelles...

      De l'extérieur, je n'ai aucunement le gout de me retrouver dans ses bottes.

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  2. Cette personne est sûrement malheureuse dans son coeur.

    Lorsque nous sommes heureux, nous voudrions que tous le soient.

    Aller vers les autres, être empathique, écouter attentivement lorsqu'on se confie à nous, c'est ça la vie, non ?

    Je suis un peu triste pour cette personne. Elle se prive de tant de joies, car être à l'écoute des autres c'est de la joie qu'on emmagasine.

    Marjo

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    1. De la joie qu'on emmagasine! Si vous saviez Marjo combien vos échanges m'apportent du bonheur. Le partage, n'est-ce pas du bonheur ? Donnez au suivant... puis ca vous revient toujours! ;)

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