''Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même. ''
F.W. Hubbard
Je sais que je ne suis pas une personne facile à vivre tous les jours. Malgré mes airs doux, ma disponibilité et ma compréhension, se cache en moi impatience et méchanceté. Mon regard parle beaucoup, mes silences aussi. Mes réactions peuvent blesser, me blesser, troubler, déranger, interroger...
Je ne désire pas qu'on dise de moi: ''Ne t'en fais pas, elle est comme ça. Demain, elle n'en fera plus de cas.''... Même si c'est vrai, je n'aime pas cet aspect de moi. J'aime que les choses soient faites rapidement, que mon horaire ne soit pas trop chamboulé (il est souvent très chargé et quand on en ajoute, j'ai tendance à m'en faire rapidement, à stresser), varier mes activités, ne pas vivre empilé sous une tonne de dossiers, prendre le temps de respirer et d'échanger...
Mes collègues respectent le fait que j'apprécie la solitude et le confort de mon foyer pour travailler. Lorsque je ne suis pas au bureau, ils limitent leurs demandes à mon égard. Ils savent que c'est pour travailler davantage, plus rapidement et mieux. Dans ma bulle professionnelle. Pas que je sois désagréable, mais plus susceptible dans les moments où les tâches et les demandes s'accumulent... je suis impulsive dans mes réponses...
Ces deux dernières semaines, je croule sous le travail et les rendez-vous. Mon horaire est organisé au quart d'heure... Je ris, je cherche, j'organise, je m'isole aussi,... je le sens. Je me suis un peu coupé des gens de mon milieu pour produire, enrichir et inover...
Je suis heureuse toutefois. On pense à moi. Une amie et collègue m'a donner un grand signe de son soutien. Nous savons que cette période de travail intense est temporaire. Sans dire un mot, elle a fait preuve de compassion à mon égard, ça m'a rassurée sur son amitié.
Dans l'isolement, la crainte que s'éloigne ceux que j'aime grandit. Même si je sais que c'est dans ces périodes où le temps nous glisse entre les doigts que l'on reconnait nos véritables amies.
Pas que je suis triste ou dépassé en écrivant ces lignes. Je ne fais qu'un constat sur mon vécu des dernières semaines. Je n'aime pas la pression, le stress... je l'évite. J'aime beaucoup mon travail, j'ai besoin de poursuivre mes activités personnelles et familiales, je connais ma limite pour ne pas sombrer... étouffer.
Aujourd'hui, j'ai pris congé. Congé de travail. Je ne fais que ce qu'il me plait. J'ai ainsi décidé de passer la journée avec mon fils, d'aller déjeuner tranquillement au resto, d'aller rendre visite à une collègue qui vient de mettre au monde un joli petit bonhomme, ... Une journée toute simple, juste pour décompresser... vivre!
Bon vendredi!