« Aimer, c'est réussir à donner à l'autre confiance en lui.»
Martin Gray
J'assistais à une conférence il y a quelques mois et la conférencière affirmait haut et fort qu'on ne pouvait aider personne... qu'on ne pouvait que les guider. En y réfléchissant et en ouvrant cette affirmation à ma vision de thérapeute, j'ai compris. Il est possible de donner au physique les outils pour se guérir, les conseils pour aller mieux, mais nul ne peut aider l'autre en faisant les choses à sa place, en facilitant son passage en lui retirant son pouvoir personnel. Une solution parfois temporaire, car si la personne n'a pas la confiance et le désir de changer, elle reproduira ses modèles et la blessure persistera. Blessure psychique évidemment...
Aimer, nous le pouvons, guider aussi. Offrir notre écoute, mais ne pas aider. Inconsciemment, personne n'est disposé à se faire prendre en main. Chacun doit conserver l'emprise sur sa vie. Si on l'aide, la personne sera réduite à rien, à l'impuissance.
Il ne reste plus qu'à l'aimer.
Crédit photo: Fleur d'âme
Lorsque je travaillais, je disais aux résidentes qui me demandaient quoi faire devant telle ou telle situation que nous avions en nous les réponses. Parfois, nous ne voulons pas les entendre par peur d'avoir mal, d'autres fois c'est parce que nous ne sommes pas encore prêtes à changer nos comportements.
RépondreSupprimerCe n'est pas toujours facile, mais lorsque la confiance en nous s'installe, c'est déjà un grand pas de fait.
Bonne journée,
Marjo
Il m'est tellement facile de m'imaginer la belle relation que tu avais avec tes résidents. Douce, bienveillante... mutuelle. J'imagine qu'ils t'ont beaucoup appris aussi.
SupprimerMerci Marjo!
C'est le corps qui soigne, pas les médicaments. Lorsqu'on a une coupure, le bandaid, ne guérit pas la blessure, il donne un coup de main pour tenir la plaie fermée, le temps que le corps mette en place le processus de réparation, de guérison.
RépondreSupprimerJe pense qu'au niveau psychologique, c'est un peu la même chose. Peu importe le soutien qu'on offrira, que ce soit par l'accompagnement, l'écoute ou la thérapie, à terme, la guérison demeure entièrement entre les mains de la personne qui souffre.
Si on passe son temps à gratter la gale, la guérison sera beaucoup plus longue. Il faut faire confiance au processus de guérison. Le corps sait le temps qu'il faut pour guérir.
J'aime tellement ton image, ça fait tellement de sens. Je te l'empreunterai pour illustrer mes propos lorsque le besoin se fera sentir. ;)
SupprimerC'est vrai que nous avons tout à l'intérieur et tout part par la confiance pour voir ce qu'on en fait.
Merci Pierre et bonne journée!