‘’La vraie douleur est incompatible avec l’espoir.’’
Lautréamont
Cette semaine, je faisais
une réflexion, une triste réflexion. Il y a déjà plusieurs années que je m’intéresse
à la douleur. Tant à la douleur physique qu’à la douleur psychologique. Je n’ai
jamais eu de difficulté à me détacher de la douleur de l’autre. Je me détache
pour comprendre, je pose des questions, cherche l’impact sur le fonctionnement,
les idées sous-jacentes, la profondeur de la détresse… Dans la douleur, les
gens perdent leurs repères et l’espoir !
Suite à un accident, une
blessure, une douleur physique qui n’en finit plus, la détresse psychologique devient
de plus en plus importante. La douleur physique devient secondaire. En ajoutant à cela un conflit au travail, la pression sociale, des
relations tendues à la maison, un sentiment d’incompréhension, la perception d’un
médical inachevé… il n’est pas surprenant de constater que les gens s’enfoncent
et ont du mal à tenir la tête hors de l’eau.
Ma réflexion cette semaine a
été la suivante : où s’en va la société ? Comment allons-nous pouvoir
supporter les travailleurs blessés dans un monde compétitif, des milieux de
travail fragiles économiquement et les contraintes organisationnelles ?
Des obstacles, des dizaines d’obstacles à la réadaptation inondent notre
quotidien… à en perdre le contrôle.
Comprendre la douleur, ce n’est
pas l’accepter, c’est agir, offrir des alternatives, des accommodements…
Comment faire ? J’avoue que je ne le sais plus… J’ai beau tenter de jouer
à la médiatrice entre plusieurs instances, servir d’accompagnatrice (voire même
de coach) pour mes clients… il y a des limites liées au système. Et j’en suis
malheureusement contrainte… à offrir une boîte de mouchoir, une oreille
attentive et des conseils précieux. Jamais ils ne pourront accepter leur sort,
mais devront s’adapter à la situation.
Les problèmes sont de plus en
plus complexes et je suis persuadée que ce n’est pas à cause qu’on me trouve
efficace et qu’on me donne de plus gros défis. Les défis sont plus gros !
Je suis encore loin de la retraite et d’ici là, j’ai de grands rêves. Je
souhaite que toute personne puisse contribuer au développement social et
économique sainement et efficacement. Que les gens soient heureux dans leur
travail où s’ils ne peuvent travailler pleinement, qu’ils soient supportés honnêtement
et judicieusement. Et cela, c'est la responsabilité de chacun.
Crédit photo:www.photo-libre.fr
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